Trésor de la Corse : le corail rouge
Une richesse et un savoir faire à préserver
Le corail rouge, que l’on peut trouver par exemple en Corse comme ailleurs en Méditerranée, n’a rien de comparable avec les coraux des mers chaudes que l’on trouve même à faible profondeur et, qui ont une valeur marchande en décoration et joaillerie principalement. Il se travaille comme une pierre dure contrairement aux coraux qui sont pleins de porosités et ne permettent pas l’élaboration de sculptures. On trouve encore de nombreux pécheurs qui perpétue cette pêche traditionnelle à Bastia, Ajaccio, Propriano, Ile Rousse ou encore Bonifacio
Plusieurs étapes sont nécessaires à l’élaboration de bijoux et de sculptures de qualité. Le corail sera d’abord lavé et découper ensuite en tronçons prêts à êtres utilisés, pour la joaillerie principalement. Le corail se travaille avec des instruments de précision, le corail ne se travaillant pas à sec. Toutes les pièces, sauf les boules, sont percées avant de subir leur élaboration à la main. Le polissage, enfin, donnera au corail tout son éclat pour mettre en valeur cette couleur unique reconnaissable entres toutes. La vente de corail rouge est néanmoins en péril du fait de l’exploitation de son environnement car sa beauté n’a d’égale que sa popularité. Sa pêche venant d’être légalisée, mais strictement encadrée, son commerce prospère dans la mode et les bijoux luxueux. Une aubaine pour les pécheurs de corail de la Corse qui rencontrent maintenant un vif intérêt de la part d’un public amateur de luxe et de beauté.
Autrefois, le corail rouge se rencontrait abondamment à des profondeurs de 30 à 40 mètres sur les surplombs, tapissant les parois des grottes en milieu calme peu éclairé de tout le bassin méditerranéen. Il est récolté depuis la plus haute antiquité, pour la réalisation de bijoux et ornements mais aussi comme élément pour le mobilier, la miroiterie, la mosaïque…
Il est souvent nommé dans les textes comme « l’or rouge de Méditerranée », et sa rareté aujourd’hui font du corail rouge un véritable produit de luxe demandé par les joaillers du monde entier désireux de travailler cette matière noble au rendu exceptionnel. Il est aussi et surtout devenu rare en Méditerranée du Nord où les corailleurs génois, siciliens, corses, sardes, croates, grecs ou catalans le récoltent à des profondeurs de 100, 150 voire 200 mètres, à l’aide de moyens de plus en plus sophistiqués pour augmenter la rentabilité de chaque pêche, une pratique qui est restée souvent périlleuse pour les plongeurs. C’est cette rareté liée à la difficulté de son exploitation, et son attraction qui reste toujours aussi vrai depuis l’antiquité, qui fait du corail un invité régulier des plus grandes salles de vente. Ces bijoux précieux et luxueux mis aux enchères, sont très souvent des oeuvres historiques, et ont pour particularité d’être de teinte mate, du fait d’avoir été été portés, ce qui rajoute un charme historique à la beauté unique de ces bijoux d’exception.
En corse, cette main de corail protège contre le mauvais œil et le mauvais sort, le corail rouge offre à son possesseur longue vie et cœur ardent, porté au cou des enfants il est réputé favoriser la pousse des dents, et d’une manière plus générale offrir du corail est synonyme de protection et de bonne fortune.